Les femmes dans l’enseignement hindou
Un rapport récent communiqué par l’ONU a mentionné que les femmes en Inde sont confrontées à de nombreux problèmes, dont la malnutrition, le manque de soins médicaux et le manque d’éducation :
960 femmes pour 1000 hommes3 . De plus, les hommes exigent une dot élevée de la part de la famille de la mariée, mettant une grande pression économique sur la famille de la mariée4 . Cette pratique injuste était l’un des facteurs expliquant les taux croissants d’infanticide. L’avortement en fin de grossesse est souvent pratiqué lorsque les familles apprennent par l’échographie que le fœtus est de sexe féminin. L’infanticide des filles est devenu une pratique très courante. D’ailleurs, l’incinération de la veuve Sati après la mort de son mari fait partie des enseignements hindous pratiquée à l’encontre des femmes. Cette pratique était très répandue en Inde jusqu’à ce que le gouvernement britannique la bannisse en 1930.
Dans son livre ‘Hindouisme moderne’, Wilkins (1975) a affirmé que les femmes Rashtra n’avaient droit à aucune liberté. Simplement parce que les enseignements hindous d’Avtar, Manu, appelé Dharma Sharstra, ordonnaient :
Aucun désir ou volonté ne doit appartenir à une fille, une jeune femme ou une femme d’âge avancé, même au foyer. Enfant, une femme doit dépendre uniquement de son père, jeune femme de son mari, son seigneur (mari) étant mort, elle dépendra de ses fils. Une femme ne doit pas chercher l’indépendance.
(Dharma Shastra, Ch. V. pp. 162-3)5
Selon les enseignements Manu, il existe des genres qui ne méritent aucun droit.
Trois personnes : une épouse, un fils et un esclave. Ils sont déclarés par la loi n’ayant droit à aucune richesse personnelle. La richesse, qu’ils pourraient acquérir, est léguée automatiquement à l’homme à qui ils appartiennent.
Dans les enseignements Manu, les femmes n’ont même pas le droit d’adorer les dieux hindous en leurs noms, elles doivent prier au nom de leurs maris.
La femme n’est pas autorisée à approcher les dieux en son nom. Aucun sacrifice, rite religieux, ou jeûne n’est autorisé de la part de la femme.
Elles semblent n’avoir aucune personnalité. Elles sont liées à l’homme. Elles ne sont également pas autorisées à lire les livres religieux. Selon le Shastra Dharma de Manu :
Pour les femmes, aucun rite (sacramental n’est pratiqué) avec des textes sacrés, ainsi la loi est établie ; les femmes sont dépourvues de force et dépourvues de (connaissances de) textes Vedic, (sont aussi impures que) le mensonge, c’est une règle fixée
Dans un autre rapport, le Times of India dans son numéro du 10 novembre 1987, a confirmé la grande propagation du système Devadasi. Ce système implique le sacrifice de jeunes filles Harijian (Mahars, Mangs, Dowris et Chambhar), dès l’enfance à une déesse, qui sont initiées à la prostitution dès l’âge de puberté. Ce système continue à s’amplifier à Karnataka, Andhara Pradesh et dans d’autres régions du sud de l’Inde, dû au sous-développement social, à la pauvreté et à l’analphabétisme
Le rapport a mentionné que ce système de prostitution avait prospéré à la suite d’une conspiration entre la classe féodale et les Brahmanes. Grâce à leur influence idéologique et religieuse, ils avaient le contrôle des paysans et des artisans analphabètes et la prostitution fut religieusement tolérée. Le rapport fait référence à une étude menée par deux médecins de l’Organisation indienne de la santé, mentionnant que les filles issues de familles pauvres étaient vendues après leur puberté à des enchères privées, à un maître offrant un montant de 500 à 5000 roupille aux familles.
Selon les enseignements Védiques, les femmes n’ont aucun droit. Leur seule bénédiction était d’avoir la chance d’être subordonnées à leurs maris.
Quelles que soient les qualités de l’homme avec lequel la femme est unie selon la loi, ces qualités seront pour elle telle une rivière (unie) dans l’océan.12